Opportunités d'investissements en Algérie :La course est lancée

Publié le par ouada yazid

Date de publication : 2011-01-25

Organe de presse : LE MAGHREB

 

 

Sous l'ombre des séquelles de la crise économique qui continuent à jeter partout ses inquiétudes, des pays européens, à l'instar de la France, de l'Angleterre, de l'Allemagne et de l'Italie "augmentent la cadence" dans la perspective de profiter de tout ce que l'Algérie offre en matière d'investissements. Le potentiel énergétique solaire "infini", dépassant les 5 milliards GWh/an, les potentialités agricoles à ne plus remettre en question, l'assiette budgétaire de 286 milliards de dollars à investir à l'horizon 2014, un marché vierge dans tout ses états, un programme d'investissements aiguisant tous les appétits… que l'Algérie met sur le tapis, ne sont pas passés inaperçus pour ces puissances économiques. Autant d'atouts qui font, dans un contexte économique mondial, empreint de fragilité, de l'Algérie une destination privilégiée, notamment les Européens qui ont fait, ses derniers temps, preuve d'assiduité sortant un peu de l'ordinaire. La France, longtemps considérée comme "notre tuteur", quoique ne sachant pas trop quel discours adopté pour convaincre les Algériens "trop fiers", ne veut pas -la visite de Jean-Pierre Raffarin, le 20 février prochain, en est la preuve irréfutable - rester en dehors de cette embellie. La coopération algéro-française, annoncera l'émissaire de l'Elysée, se portera sur l'entraînement des PME, la formation professionnelle, le transferts du savoir-faire, les transports, les mines et l'énergie, l'agroalimentaire, sera difficilement mise dans un contexte purement économique, du fait du passé commun des deux pays. D'ailleurs les dernières provocations, entre autres, la loi qui glorifie le colonialisme outre-mer et le projet de la révision de l'accord bilatéral de décembre 1968 annoncé récemment, constituent des freins pour une coopération basée sur une rationalité économique, un concept si cher à la droite française. Les britanniques, qui sont à la découverte de l'Algérie, comptent eux aussi explorer de nouvelles pistes de coopération avec l'Algérie, et ce dans différents domaines, à l'instar des énergies. "Si je consacre ma première visite dans la région à l'Algérie, ce n'est pas fortuit", dira Sir Alistair Burt, ministre britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, qui se rendait pour la première fois en Algérie où il a exprimé le désir de son pays d'accroître les échanges économiques avec l'Algérie. La délégation de 35 hommes d'affaires britanniques et de représentants de grands groupes industriels qui se trouvent actuellement en Algérie est, à plus d'un titre, significative. Les Allemands non plus ne veulent pas passer à côté de toutes ces opportunités que le pays du plus beau coucher de soleil offre. La visite, depuis hier, de la délégation allemande, où se tiendra une conférence sur le partenariat algéro-allemand dans le domaine de l'énergie solaire, reflète l'intérêt de ce pays qui, à lui seul, a installé la moitié des panneaux solaires dans le monde. L'Italie non plus ne veut pas rester en reste. Des entrepreneurs italiens, représentantes d'une dizaine d'entreprises activant dans divers secteurs, sont déjà à Alger, en plus d'autres événements similaires qui avaient été déjà organisés, dont un, en novembre dernier. Quatre pays des sept pays les plus industrialisés au monde, pour ne citer que ceux-là, sont en course pour, parfois, les mêmes secteurs et marchés. En guise d'illustration, le programme de développement des énergies renouvelables pour lequel l'on a dégagé des sommes colossales, à l'instar du Desertec qui à lui seul seront consacrés 400 milliards de dollars, ne laissera aucun de ces pays indifférents. La position de la partie algérienne, bien illustrée par la déclaration de Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, quant aux choix des partenaires qui se basera sur le pragmatisme et la rationalité économique, est susceptible d'avoir un "cachet politique", notamment concernant la France qui veut "déchirer une page de l'histoire, au lieu de la tourner". Reste à savoir le degré de maturité de l'Algérie dans la sélection de ses partenaires, notamment dans les grands projets.

 

Hamid Fekhart

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article