Djilali Tariket, PDG de la CAGEX : Le recours au FSPE dorénavant tributaire d’un business plan

Publié le par ouada yazid

Qualifiant les récentes mesures d’encouragement des exportations hors hydrocarbures entérinées par la dernière tripartite, de « mesures salutaires » qui « constituent un très grand pas en avant vers l’amélioration de l’environnement des exportateurs algériennes », le PDG de la Caisse algérienne de garantie des exportations (Cagex) a affirmé, hier, que ces décisions sont justifié par le retard enregistré à ce niveau.

 

M. Djilali Takiret  estime dans ce sens que le report de 120 à 180 jours,  du délai de rapatriement des recettes est suffisant mais, que ce délai pourrait aller au-delà de ce délai dans certains cas.
«Il faut que l’exportateur qui a recours à ce délai, assez long quand même, puisse être en mesure de gérer sa trésorerie car le fait de ne pas disposer de son argent dans ce délai risque de compromettre sérieusement sa trésorerie ».  D’autre part, il considère que l’augmentation du niveau de rétrocession de 10 à 20 %, des devises est suffisante. Le volume de rapatriement de fonds en devises sera utilisé par les exportateurs selon leur libre décision pour promouvoir leurs exportations. Dans le même contexte, il indiquera que « plus les délais de rapatriement des recettes sont longs,  plus le risque est grand de na pas pouvoir rapatrier l’argent étant donné que beaucoup d’événements peuvent intervenir entre temps.

 


Aussi, la décision du groupe de travail validée lors de la dernière tripartite concernant la généralisation de la licence crédit est susceptible de garantir une sécurité maximum de nos créances à l’étranger » selon M. Takiret. Concernant la création d’un couloir vert au niveau des douanes, le premier responsable de la Cagex indique que la nouveauté réside dans le fait qu’il soit généralisé à toutes les exportations alors que dans le passé, il concernait les produits périssables. Cette mesure est une bonne solution dans la mesure où il sera valable vers tous les pays avec plus de facilités dans les procédures. Quant à la revendication des exportateurs d’avoir  des représentations à l’étranger, M. Takiret a tenu à préciser que la réglementation des changes interdit une telle option.

 


 « Ce n’est pas une question facile à traiter. Les exportateurs ont demandé d’avoir des agences comme relais à leurs exportations, ce qui constitue une revendication justifiée mais dès lors qu’il s’agit d’investissements dans des pays étrangers, la question devient plus délicate ce qui mérite une plus grande réflexion de la part des pouvoirs publics ». A propos de la  régression de nos exportations, il a souligné que le retard est très important dans ce domaine et que les 60 mesures prises par la tripartite de septembre devraient concourir à l’objectif de 2 milliards de dollars pour l’année 2011) sachant qu’une progression  de 30 % a été enregistrée à fin août soit plus de 1,3 milliards de dollars d’exportations, un chiffre réalisé grâce à une bonne progression de l’exportation des dérivés des hydrocarbures, des produits aromatiques, de l’ammoniac et des engrais et essentiellement le sucre et le phosphate.  

 
Le sel a également pris une bonne proportion alors que les dattes se sont stabilisées. Aussi,  la baisse enregistrée en 2010 (moins de 1 Md de dollars) est imputable au fait que « certaines mesures d’interdiction ont été prises dans le domaine des exportations des métaux ferreux et non ferreux et des pâtes alimentaires. Concernant le potentiel agricole à l’export, ce dernier est estimé  « important mais les moyens appropriés pour leur exportation font défaut car ils exigent la mise en place d’une infrastructure spécialisée de même que leur cheminement  relève de professionnels». Selon M. Takiret, « nous n’avons pas une qualification suffisante pour engager des opérations dans ce créneau ».

 


D’autre part, «Il faut répondre aux normes d’exportation, disposer d’infrastructures de stockage et de conditionnement  car les pays destinataires de ces produits sont très exigeants en la matière». Abordant le volet inhérent à l’assurance crédit, il dira « qu’elle a eu sa place » et que « le fait d’avoir généralisé le recours à l’assurance crédit permettra d’éviter de traiter avec de nouveaux acheteurs étrangers, de mettre en sécurité nos exportations et d’éviter à nos exportateurs de gérer certaines situations de contentieux avec la banque d’Algérie et avec les acheteurs étrangers défaillants ». Et d’ajouter que l’assurance crédit dont le volume se situe entre 15 et 20 milliards de dinars du chiffre d’affaires annuellement, capte entre 13 à 15% du potentiel des exportations.


« L’assurance crédit qui a atteint un ancrage certain dans la sphère des exportations demande, toutefois, à être améliorée» estime M. Takiret.
Dans le même contexte, il indiquera que dorénavant pour pouvoir bénéficier des facilitations et avantages du FSPE, les opérateurs devront disposer de business plan qui néanmoins reste difficile à réaliser avoue le PDG de la Cagex.
D. Akila
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