Algérie - Les banques ont consacré 14 milliards de dinars au financement du logement

Publié le par ouada yazid

Écrit par Aïda Amari    Mercredi, 02 Mars 2011          
Bessa

Djamel Bessa, PDG de la Cnep et président de l'ABEF

 


Le secteur bancaire a accordé 10 807 crédits immobiliers à des taux bonifiés pour un montant de 14 milliards de dinars durant l’exercice 2010, selon le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) et P-DG de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP-Banque), Djamel Bessa.

 

 

 

Dans une déclaration à la radio nationale, le président de l’ABEF a précisé que la moitié de ces prêts, soient 6 218 ont été octroyés par la CNEP pour une valeur de 7,8 milliards de dinars. M. Bessa a souligné l’inadéquation entre l’offre du crédit immobilier et la disponibilité des logements en soulignant que «malgré la disponibilité des banques à financer ce segment, l'offre en matière de l'immobilier reste insuffisante». Il a toutefois assuré que les dernières mesures prises par les pouvoirs publics concernant le dégel du foncier et la bonification des crédits pour les promoteurs immobiliers «vont permettre un développement plus accru de l'offre». Le président de l’ABEF rappelle dans ce sens que le manque d'assiettes foncières dans la capitale pour la réalisation du programme géré conjointement avec l'AADL, a été résolu en partie avec le dégagement d'une assiette pour la réalisation de 4000 logements à Reghaia et Rouïba. «Les contrats de réalisation de ces deux sites ont été signés et les travaux de construction vont bientôt commencer», a-t-il encore confirmé. M. Bessa a estime néanmoins que le projet est insuffisant pour prendre en charge toutes les demandes formulées dans ce sens à Alger. «Il faut être réaliste, nous ne pouvons construire 193 000 logements dans la wilaya d'Alger, cette demande équivaut à une ville de taille moyenne», a-t-il argué. Pour les autres régions du pays, la CNEP et l'AADL procéderont d'ici la fin du premier semestre 2011, à la distribution de 1 785 logements à Oran, 600 à Bouira et environ 100 à Sétif, selon les chiffres avancés par ce responsable.

 

Des niveaux de créances impayés importants

 

Interrogé sur l'application des mesures d'encouragement de la micro-entreprise et des PME, prises dernièrement par le Conseil des ministres, le PDG de la CNEP a indiqué qu'elles «sont en phase de maturation au niveau de chaque banque et seront mises en œuvre dés que les conditions techniques et organisationnelles seront mises en place. Il considère dans ce contexte que les Fonds de garantie des PME et des micro-entreprises, crées par les pouvoirs publics à l'effet de booster l'octroi des crédits notamment aux jeunes opérateurs «ne vont pas atténuer la prise de risque mais vont la rendre plus acceptable aux banquiers». Il a toutefois souligné que même avec l'institution de ces fonds l'évaluation du risque continuera. Cependant les banquiers «n'ont aucun droit de regard sur le financement des projets approuvés par l'ANSEJ par exemple». Les banques ont enregistré durant les périodes passées des niveaux de créances impayées assez importants», constate M. Bessa, citant en cela le cas de la CNEP où ces niveaux ont atteint 10 % pour les crédits aux particuliers. Sur un autre chapitre, le président de l'ABEF a récusé les allégations selon lesquelles l'octroi des crédits aux opérateurs se faisait par des injonctions, affirmant que «la transparence est consacrée» au niveau des commissions bancaires chargées de ces opérations.  «D'ou viennent ces injonctions ?» s'est interrogé M. Bessa, ajoutant que la transparence est consacrée puisque la décision d'octroi ou de refus d'un crédit n'est pas prise par un seul banquier mais par un comité de crédits composé de sept banquiers. Selon le PDG de la CNEP, les opérateurs ne comprennent pas les décisions de refus d'octroi de crédit prises par les banques qui sont établies sur la base d'évaluation des risques de financement. D'ailleurs, il estime à ce propos que la dépénalisation de l'acte de gestion va apporter plus de souplesse aux banquiers pour la prise de décision, reconnaissant le manque de prise de risque par les banquiers auparavant du fait de cette contrainte

 

 

 

 

Publié dans Finances & Assurances

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