Zone de libre-échange continentale africaine : Un instrument de résilience économique

Publié le par Y.OUADA

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La Zone de libre-échange continentale africaine offre un potentiel susceptible de concourir à l’intégration économique régionale et à la croissance économique du continent, ont convenu, jeudi dernier, les panélistes d’un webinaire sur le mécanisme de relance face au COVID-19 et la ZLECA organisé à Nairobi (Kenya).

Dans cette optique, les avantages de la ZLECA devraient contribuer à réduire, voire à éliminer la forte dépendance du continent à l’égard des exportations de produits de base et agricoles, et participer ainsi à «une croissance exponentielle du secteur manufacturier, à la diversification des exportations et à la création d’emplois de qualité», à condition bien sûr que «son plein potentiel de transformation pour tous les Africains est exploité». Les panélistes ont affirmé, dans ce contexte, que «la ZLECA a le potentiel d’approfondir non seulement l’intégration régionale du continent, mais aussi de permettre de réaliser plus de valeur ajoutée dans les processus de production». Cet espace d’échange pour le commerce interafricain constitue, dans cet ordre d’idées, une occasion pour «créer une résilience économique», mais aussi pour stimuler l’emploi, sachant «le grand rôle que les services joueront en termes du développement économique». 
À ce propos, l’accent a été mis sur le développement des services numériques, notamment dans les secteurs de la Santé, du Commerce et de l’Éducation. Selon des représentants de la Commission des économiques des Nations unies pour l’Afrique (CEA), partie prenante dans l’organisation de ce webinaire, «l’Afrique devra donner la priorité aux secteurs à forte intensité de main-d’œuvre pour préserver les emplois et les moyens de subsistance», entre autres, dans le secteur de l’agriculture. En fait, «le potentiel de la ZLECA est indéniable. Ce qu’il faut, c’est l’engagement de tous, y compris des gouvernements et du secteur privé», est-il souligné. Des intervenants de la CEA ont également insisté sur la nécessité de satisfaire la demande de produits locaux, renforcer les capacités de production locale en biens et services nécessaires, et promouvoir les secteurs stratégiques, et l’innovation. 
Les panélistes ont souligné, en conclusion, l’importance du rôle des Chambres de commerce africaines dans la facilitation du commerce entre les États africains. Aussi, ont-ils mis en avant la nécessité pour les pays africains d’identifier les opportunités pour les entrepreneurs au sein de la ZLECA et de mettre en place un mécanisme de relance économique.
D. Akila
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